
Parcours
Daniel Picotin est né à Caudéran en 1957 mais ses racines familiales sont en pays gabaye, à Saint-Ciers-sur-Gironde où son grand-père, élu municipal à la Libération, est resté maire de 1947 à 1971.Durant son enfance bordelaise, il n'a de cesse d'y revenir et, très jeune, se passionne pour le riche passé du Nord-Blayais. Il cosigne en 1977 un Essai sur l'histoire et l'archéologie du Canton de Saint-Ciers-sur-Gironde, avec Claudine Bastisse. Plus tard, en 2009, il publie un article Un grand seigneur, gentilhomme aux champs : le marquis de Lamoignon dans les Cahiers n '9 des Actes du 10e colloque du Conservatoire de l'Estuaire.
Depuis 1981, il exerce comme avocat au Barreau de Bordeaux avec un cabinet secondaire à Saint-Ciers-sur-Gironde, tout en débutant une carrière politique dans, le Blayais, étant élu conseiller municipal en 1983. De 1985 à 1998, a est conseiller général de la Gironde pour le canton de Saint-Ciers. Maire de Saint-Ciers-sur-Gironde de 1989 à 2008, il fait construire la médiathèque, procéder à l'aménagement du port des Callonges et à la restauration de l'église au terme de laquelle est découverte la crypte du Marquis de Lamoignon.
Il est député de la Gironde de 1993 à 1997. A l'Assemblée nationale, il est rapporteur sur le placement de surveillance électronique (loi sur le bracelet électronique), sur la loi sur l'orientation et la législation du tribunal pénal international (ex-Yougoslavie puis Rwanda) et sur la mission du groupe d'amitié France-Bosnie Herzegovine. Il est conseiller régional d'Aquitaine de 1998 à 2010. Dans le même temps, il milite au sein du Parti radical dont il devient secrétaire général.
Retiré volontairement de la vie politique en 2010 au terme de ses mandats, il se consacre entièrement à sa carrière d'avocat et se spécialise dans la lutte contre les sectes dont il découvre la réalité lorsqu'il est député, en 1995, en participant au rapport parlementaire Les sectes en France. Il est propulsé sur le devant de la scène médiatique en 2009 lors de l'affaire des reclus de Montflanquin où il parvient à exfiltrer, selon la méthode de « l'exit counseling » qu'il est le premier à appliquer en France, des victimes d'un gourou dont il obtient l'emprisonnement. Son expérience dans les dérives sectaires lui vaut d'en devenir un spécialiste reconnu et il publie un Manifeste pour la protection des victimes de l'emprise mentale. Il fonde la Société française de recherche et d'analyse en emprise mentale (SFRAEM) et crée à Bordeaux l'association Infos Sectes Aquitaine. Il est auditionné par le Sénat dans le cadre du rapport La santé en danger et par l'Assemblée nationale sur la question de la prescription pénale.
Outre sa carrière d'avocat qui le fait régulièrement intervenir dans les grandes affaires judiciaires impliquant les gourous, il apparaît dans les grands médias pour sensibiliser le public sur les dangers de l'emprise mentale par voie de conférences, interviews et publications. Il assure enfin une activité d'enseignement en écoles d'avocats dans un cours (Droit des dérives sectaires).
Ainsi, sa profession d'avocat, jointe à son expérience de parlementaire, permettent à Daniel Picotin d'être reconnu en France et à l'international comme un pionnier dans la lutte contre l'emprise mentale et les sectes.
Texte publié par Jean-Daniel MENANTEAU dans Femmes et Hommes célèbres de Haute-Gironde publié par l'association des payes de Blaye et de Bresse.
Domaines d'intervention
- Activités généralistes
- Droit des dérives sectaires (emprises et manipulations mentales)
Formations et activités
- DEA Droit social
- Ancien député de la Gironde (commission des lois)
- Président de la Société Française de Recherches et d’Analyses en Emprise Mentale (SFRAEM)