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Monflanquin : 15 jours du procès d’un « gourou »

Monflanquin : 15 jours du procès d’un « gourou »

Publié le : 05/10/2012 05 octobre oct. 10 2012

Retour sur le procès d’un gourou mythomane, qui a escroqué onze membres d’une famille d’aristocrates du Sud-Ouest qu’il aurait manipulés pendant près d’une décennie.

D’abord attendu vendredi, le verdict dans l’affaire Monflanquin a été mis en délibéré au 13 novembre. Jeudi, la peine maximale de 10 ans de prison a été requise contre le gourou mythomane Thierry Tilly. Il est accusé d’avoir escroqué onze membres d’une famille d’aristocrates du Sud-Ouest. Retour les moments forts d’un procès de 15 jours alimenté par les récits rocambolesques du gourou.

• 24 septembre, ouverture du procès des « reclus de Monflanquin »

Le procès dit des « reclus de Monflanquin » s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Thierry Tilly, en prison depuis son arrestation en octobre 2009, est poursuivi dans cette affaire pour séquestration avec libération avant le 7e jour en vue de faciliter la commission d’un délit, et violences volontaires sur personne vulnérable avec préméditation.

• 25 septembre, les enfants des reclus racontent leur « effroi’

Les enfants de deux des onze « reclus de Monflanquin » décrivent au tribunal leur effroi devant le changement du tout au tout de leurs parents après leur rencontre avec Thierry Tilly, « maître à penser » qui persiste à nier toute responsabilité dans la ruine de la famille.
>> Lire aussi : Monflanquin : « Là je me dis : on est dans la m… »

• 26 septembre, Thierry Tilly « soûle » le tribunal

« Arrêtez de saoûler le tribunal par des phrases et des phrases sans que nous puissions prendre de notes! ». Thierry Tilly débite à haut débit sa version de l’affaire, épuisant jusqu’à la présidente du tribunal correctionnel de Bordeaux.

• 27 septembre, un « pistolet psychologique sur la tempe »

« Il nous mettait un pistolet psychologique sur la tempe », la journée du 27 septembre permet au tribunal de Bordeaux de mieux comprendre comment Thierry Tilly a réussi à dominer pendant dix ans onze membres de la famille de Védrines, et à les ruiner, dans un huis clos sans mur.

• 28 septembre, Christine de Védrines raconte le calvaire de la famille

« Il nous a transformés en sous-hommes » : une des victimes de l’affaire des « reclus de Monflanquin » raconte au tribunal son calvaire, une séquestration pendant des jours, sans nourriture ni sommeil, pour lui faire avouer le lieu d’un trésor imaginaire. On est en janvier 2008, cela fait huit ans que Thierry Tilly est dans la vie des de Védrines, qui se cachent de tout et de tous, alternant les résidences entre le Lot-et-Garonne et l’Angleterre, où Tilly vit en famille à Oxford.

Ce sont de véritables scènes de tortures, que décrit alors Christine de Védrines.

• 1er octobre, entrée en scène du co-prévenu, Jacques Gonzalez

Entrée en scène du co-prévenu de Thierry Tilly, Jacques Gonzalez, décrit comme coquet et égoïste, et dont la fondation humanitaire en forme de coquille vide a pompé 1,5 million d’euros aux victimes.

Jacques Gonzalez, 65 ans, est aujourd’hui en fauteuil roulant, amputé des membres inférieurs en raison d’un diabète. Mais on veut bien croire qu’à une autre époque, il a dû sans mal convaincre ses interlocuteurs, comme il le leur disait, qu’il était un « Gonzalez Santo de la Vega », descendant de la grande noblesse espagnole.

• 3 octobre, les victimes entendues une dernière fois

Les victimes présumées du procès des « reclus de Monflanquin », dépouillées de tous leurs biens et marquées à jamais par leur aventure, témoignent une dernière fois devant le tribunal de Bordeaux, l’une d’elles comparant Thierry Tilly à « Hannibal Lecter ».

• 4 octobre : le juge requiert 10 ans contre Thierry Tilly

« C’est la durée de la peine de réclusion qu’il a infligée à la famille de Védrines », a déclaré l’avocat général Pierre Bellet en se prononçant en faveur de la peine maximum encourue. Pour son complice Jacques Gonzalez, il a requis cinq ans de prison, dont un avec sursis.

Source : BFMTV du 05/10/12

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